Nos aïeux ont également vécu des épidémies et des pandémies: ma mère me racontait les fermetures des villes italiennes dans les années 50, suite à la poliomyélite. Lorsque le vaccin est arrivé, dans son souvenir, c'était plutôt une bonne nouvelle. Avec le covid-19, qu'observe-t-on? Les vaccins qui sont actuellement utilisés en Suisse sont les meilleurs, avec les moins d'effets secondaires. Contrairement à certains pays qui doivent batailler pour avoir des doses, nous en avons pléthoriquement. On voit très vite que les pays et cantons les moins vaccinés sont aussi ceux avec le plus de contamination. Par contre, contrairement à la 2e vague qui a été très meurtrière et difficile à vivre pour le personnel soignant, on se rend compte que les plus vulnérables sont aujourd'hui bien protégés. Cela pourrait changer avec le temps, et surtout si l'on laisse circuler le virus de plus en plus. Il n'était pas du tout sûr qu'on trouve des vaccins aussi efficaces: mais attendre une efficacité à 100% pour éviter la contagion n'a jamais marché avec aucun vaccin. Un bon tiers de la population suisse n'est pas vaccinée: on doit donc utiliser la stratégie du fromage à trous, soit une combinaison de mesures toutes imparfaites (vaccination insuffisante, masques, distances, certificat covid), qui chacune laissent passer un peu de virus mais dont la combinaison peut réduire la circulation. Par le passé, on a déjà expérimenté des pandémies où la population avait douté des mesures-barrières et de la réalité du danger, la grippe espagnole par exemple: il ne faudrait pas lire dans mon message une idéalisation du passé. La désinformation d'aujourd'hui est simplement plus immédiate, plus volumineuse et la formation des individus à trier celle-ci n'a pas suffisament évolué. Sans parler de l'effet de `bulle' qui est accentué par les algorithmes et la société d'aujourd'hui.
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